In Memoriam Nicolas Ossorguine
" Je chanterai le Seigneur tant que je vivrai » (psaume 145)
Koliassia nous a quittés et il laisse, derrière lui, l'image d'un homme tout à fait exceptionnel. Durant la plus grande partie de sa vie, il a vécu quotidiennement tout le cycle des offices de la Sainte Eglise orthodoxe. On peut assister aux offices sans vraiment y participer. Lui, non seulement y participait, mais encore il les ordonnançait en tant que psalmiste de l'église Saint Serge. Cette familiarité avec les offices lui a permis d'en saisir toute la richesse accumulée dans les textes par des générations de moines qui les ont composés. Richesse qui découle aussi des règles qui régissent l'agencement de ces offices (l'ordo) où rien n'est dû au hasard mais tout découle de la Tradition de l'Eglise.
L’Orthodoxie Locale de Tradition Russe
vous invite à sa
10e Table Ronde
sur le thème
"2004 - 2014 - Dix années d'activités de l'OLTR -
Bilan et Perspectives"
Le jeudi 13 novembre 2014 à 20h30
Conférences introductives par :
Père Nicolas REHBINDER - Prémisses et naissance de l’OLTR
Marc ANDRONIKOF - Colloques et Tables rondes
Gueorguy von ROSENSCHILD - 10 ans de Communication
Séraphim REHBINDER - Avenir
Lieu : Conservatoire S. Rachmaninoff - 26, Ave. de New-York - 75016 Paris
L’OLTR a annoncé son intention de marquer les dix ans de son existence par une prochaine table ronde. C’est, sans doute, le moment d’espérer que l’on comprendra mieux ses positions. Ce mouvement a, en effet, été voué aux gémonies par certains, non pas en raison des idées qu’il défendait, mais en raison des idées que l’on lui prêtait.
Nous vivons dans un monde où la diabolisation de « l’adversaire désigné » est devenue pratique courante, sinon règle générale. La diabolisation consiste à donner une forte connotation négative à « l’adversaire désigné » de façon à le faire apparaître comme « le mal » et ceux qui le combattent apparaissent, du même coup, comme les défenseurs du bien. La diabolisation s’obtient par divers moyens comme l’amalgame, les accusations mensongères ou pour le moins non vérifiées, la calomnie etc.
Il y a une manière de voir l’Eglise du Christ comme une institution humaine plongée dans des intrigues de pouvoir ou d’argent. C’est, en général, la manière qu’adoptent les personnes extérieures à l’Eglise et particulièrement celles qui, dans les medias non religieux, sont chargées de commenter l’actualité religieuse.
Il s'agit du dernier interview qu'accorda Alexandre Soljénitsyne à la presse. L'intéret de ce document est immense, tant il est d'actualité.
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08 août 2007
Interview d'Alexandre Soljenitsyne dans le Spiegel
Voici la traduction complète en français de l'interview accordée par Alexandre Soljenitsyne au Spiegel le mois dernier.
La version russe de l'interview, à partir de laquelle je l'ai traduit, est disponible sur le site du magazine russe Profil, qui l'a publiée dans son numéro du 23 juillet dernier.
Les traductions allemande et anglaise de l'interview sont visibles sur le site du Spiegel.
Les intertitres et les illustrations ne font pas partie de la version originale de l'interview.
Interview réalisée par Christian Neef et Matthias Schepp.
Spiegel : Alexandre Issaevitch ! Nous vous avons surpris au travail. Alors que vous avez quatre vingt huit ans, le sentiment que vous devez, que vous êtes obligés de travailler, ne vous a pas quitté, bien que votre santé ne vous permette plus de vous déplacer librement dans votre maison. Où puisez-vous cette force ?
Soljenitsyne : J’avais un ressort en moi-même, depuis la naissance. Mais je me suis voué au travail avec plaisir. Au travail et au combat.
Spiegel : Nous voyons rien qu’ici quatre bureaux. Dans votre nouveau livre, qui sort en septembre en Allemagne, vous vous souvenez que vous écriviez même lors de vos promenades dans les bois.
Soljenitsyne : Lorsque j’étais en camp, j’écrivais même sur la pierre. J’écrivais au crayon de papier sur un bout de papier, puis j’apprenais et je jetais le papier.
Spiegel : Et cette force ne vous a pas quitté, même dans les moments les plus désespérés ?
Soljenitsyne : Oui, on peut penser : ça finira comme ça finira. Ce qui sera, sera. Et finalement, il en est sorti quelque chose qui valait la peine.
Il y a dix ans, le 1e avril 2004 naissait l'OLTR : Mouvement pour une Orthodoxie Locale de Tradition Russe.
Cette association a vu le jour dans la suite immédiate de la fameuse table ronde tenue dans l'enthousiasme le 1e février 2004. Rappelons-nous : la salle de conférence de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge archibondée, clergé assis aux premiers rangs, laïcs jusque dans l'extrême fond et debout sur les côtés, les esprits échauffés, les sorties mémorables des uns ou des autres sur des sujets dont on n'osait pas parler : l'histoire de l'église russe en France, la réunification de ses trois branches et l'organisation de l'église locale.
La visite à Paris du Patriarche de Constantinople
Récemment, Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée a rendu visite à son nouvel exarque en la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, à Paris.
A cet égard, il est intéressant de se référer aux paroles prononcées lors du Te Deum afin d’essayer de comprendre quelle est la place canonique de l’Archevêché, aux yeux de l’Eglise de Constantinople.
A plusieurs reprises, il a été affirmé que l’Eglise de Constantinople était l’ « Eglise-mère » de l’Archevêché. Que cela veut-il dire exactement?