Communiqué N°6

Pressé de prendre position sur la récente affaire de Biarritz, notre mouvement a décidé de publier le communiqué suivant :

  • 1. L'OLTR estime douloureux les passages d’une juridiction à l’autre, qui ne sont pas approuvés par la hiérarchie, en raison des conflits qu’ils génèrent. Parallèlement, elle considère qu’il est nécessaire d'accorder toute liberté aux paroisses, et aux fidèles en général, de choisir, sans menaces de sanctions ni « verrouillages juridiques », leur voie dans la paix (2Co. 13, 11).
  • 2. Dans sa communication, l’OLTR a voulu donner la parole à des orthodoxes locaux qui considéraient qu’ils avaient des difficultés à faire entendre leur voix. Cependant, elle ne saurait prendre parti sans trahir sa vocation, qui a toujours été de rapprocher les trois juridictions issues de l’Église russe, ceci dans la perspective de l'organisation canonique d’une véritable Église locale, conjointement avec tous les orthodoxes. L’OLTR compte des membres dans les trois juridictions et notamment dans le Patriarcat de Moscou et l’Archevêché, même si les membres de ce dernier ne partagent pas actuellement les options de sa nouvelle direction.
  • 3. L’OLTR estime que la véritable cause des dissensions et luttes douloureuses survenues dans la paroisse de Biarritz réside dans le fait que les trois juridictions issues de l’Église russe revendiquent en réalité le même peuple et les mêmes églises. Des faits analogues sont déjà apparus au cours des années passées, dans d’autres paroisses, pour les mêmes raisons, et auront probablement tendance à se renouveler.
  • 4. L’OLTR déplore amèrement le recours à la justice civile d'un Etat laïque, ce qui est préjudiciable à l'Église selon la parole de Saint Paul (1Co. 6, 4-8) et humiliant pour tous les orthodoxes. La juridiction civile ne peut, en tout état de cause, que régler les différents administratifs car elle n’a aucune compétence canonique. L’OLTR s’étonne que d’autres voies n’aient pas été plus activement explorées et que, par exemple, l’Assemblée des évêques orthodoxes de France n’ait pas été appelée à travailler sur la résolution du conflit.
  • 5. Cette regrettable affaire conforte l’OLTR dans son orientation qui est d’œuvrer pour l’abolition des divisions apparues dans le passé. Elle considère que l’appel du premier avril 2003 de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou constitue une opportunité historique pour aller dans cette direction. Elle en veut pour preuve les réels progrès réalisés dans les conversations entre le Patriarcat de Moscou et l’Église Orthodoxe Russe Hors Frontières, sur la voie de la réconciliation.
  • 6. L’OLTR estime qu’il est vain d’espérer réunir tous les orthodoxes dans une Église locale sans avoir surmonté les conflits entre les « juridictions », par exemple, celles issues de l’Église russe. Peut-on réunir tous les orthodoxes présents en Europe de l’Ouest si l’on ne peut pas se réconcilier avec ses frères les plus proches?
  • 7. Enfin, l’OLTR appelle à prolonger le travail sur l'avenir de l'Archevêché - notamment à partir des thèses élaborées dans le document, sur ce sujet, préparé par feu l'archevêque Serge - à réfléchir, dans ce cadre, sur l'Église locale et à prier pour la guérison des blessures douloureuses générées par les conflits.

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