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O L T R
MOUVEMENT POUR UNE ORTHODOXIE LOCALE
DE TRADITION RUSSE en Europe occidentale
“ Nous avons transmis la foi, l’espoir et l’amour du Seigneur à nos jeunes et aux natifs d’Occident...
Mais nous ne pouvons vivre que parce que nos racines demeurent dans la Sainte Russie. ”

Communiqué N°8

Appel à la sagesse pour surmonter les tensions.

L’OLTR observe avec inquiétude et consternation les évènements qui secouent l’Orthodoxie en Europe occidentale depuis quelques mois et qui marquent un recul sensible de l’espoir de voir émerger une Église locale, fondée sur le principe territorial, dans nos pays.

Un évêque demande à changer de patriarcat car il estime impossible de faire cohabiter dans un même diocèse, celui qu’il dirige, des personnes d’origine ethnique différentes. Certes accepter la différence, supporter les disputes et les oppositions est souvent difficile. Mais cela autorise-t-il à fractionner l’Église « une et indivisible » en groupes de vision, de sensibilité ou d’origines ethniques différentes ?

Un Patriarcat et non des moindre (celui de Constantinople) accepte en son sein l’évêque quittant un autre Patriarcat (celui de Moscou), sans l’accord de ce dernier (sans congé canonique). N’est-ce pas là la remise en cause d’un ordre canonique séculaire qui avait permis, une cohabitation pacifique entre les orthodoxes vivant dans nos contrées ?

En acceptant d’être l’instrument de ces désordres, ce que rien ne l’obligeait à faire, l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale ne trahi-t-il pas sa vocation ?. Il a toujours veillé, dans le passé, à garder le droit chemin et occupait, de ce fait, une position équilibrée entre les juridictions, notamment issues de l’Église russe. Il est devenu partisan, mettant par là-même dans une situation impossible nombre de ses membres, qui ne peuvent plus garder une certaine loyauté aux deux Patriarcats, ils doivent choisir l’un contre l’autre ce qu’ils ne peuvent faire.

En prenant des décisions capitales pour son évolution, sans aucune consultation du peuple, il a renoncé à être l’exemple d’un diocèse où la participation du peuple a toujours été un sujet de fierté, parce qu’elle évite justement les décisions de politique humaine, et non de vérité ecclésiale. Ce faisant, il a passé outre à ses statuts qui prévoient que ses évêques seraient pré-élus, par le peuple, et non nommés de l’extérieur sans aucune pré-election..

Tous ces événements portent à leur paroxysme les clivages et les luttes qui avaient jusqu’à présent, et dans une large mesure, épargné l’Europe occidentale et notamment la France.

Toute tentative de fonder ces agissements sur les canons de l’Église ne peut être que dérisoire, car les canons ont été établis pour assurer la paix et la concorde dans l’Eglise et non pour justifier des actes de division ou de rivalité.

Il est aisé de rejeter les fautes les uns sur les autres et surtout sur les Églises mères. Il est plus difficile d’assumer nous-mêmes les désordres que nous créons, les désarrois que nous provoquons dans les paroisses par nos actions privées de sens mais non de malfaisance.

L’OLTR appelle le peuple orthodoxe d’Europe occidentale, et en premier lieu ses pasteurs, à manifester plus de sagesse dans leurs actions pour tenter de surmonter ces épreuves. Un examen plus attentif des propositions du Primat de l’Eglise russe dans sa lettre du 1 avril 2003 aurait sans doute permis d’apercevoir des solutions à ce qui paraît maintenant insoluble.

 

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