logo
O L T R
MOUVEMENT POUR UNE ORTHODOXIE LOCALE
DE TRADITION RUSSE en Europe occidentale
“ Nous avons transmis la foi, l’espoir et l’amour du Seigneur à nos jeunes et aux natifs d’Occident...
Mais nous ne pouvons vivre que parce que nos racines demeurent dans la Sainte Russie. ”

Quelques faits et dates de l’histoire de l’Archevêché

Un historique proposé par Basile de Tiesenhausen - Ancien secrétaire de l’Archevêché

Le Communiqué n°16 de l'OLTR, daté du 16 mars 2011, concerne le changement des statuts de l’Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale sous l’omophore du Patriarcat de Constantinople.

Il peut être intéressant de rappeler quelques faits et dates de l’histoire de l’Archevêché :

  • Jusqu’en 1921 les églises russes qui se trouvaient en Europe Occidentale étaient placées sous l’autorité du Métropolite de Pétrograd qui en était l’archevêque dirigeant et qui nommait es-qualité les prêtres des diverses églises hors de Russie
  • En 1921 le Conseil Ecclésial Suprême installé d’abord à Constantinople puis en Serbie nomma (décret n° 318), avec la bénédiction du Patriarche Tikhon, l’archevêque Euloge à la tête de toutes les églises russes en Europe Occidentale. L’autonomie de la Métropole de Mgr Euloge fut précisée par la décision du 1-6-1923 du Concile des Evêques de l’Eglise russe à l’Etranger.
  • En 1927 se passa la rupture de Mgr Euloge avec le Président du Synode des Evêques russes Hors Frontières
  • Le décret n° 1518 du 11-6-1930 du Métropolite Serge (de Moscou) relevait Mgr Euloge de ses fonctions et en chargeait son évêque vicaire l’archevêque Vladimir (Tichonitsky) – qui déclina cette nomination.
  • Après consultation de ses évêques (27 -28 janvier 1931) le Métropolite Euloge décidait de demander la «protection du Patriarche Œcuménique» sans cesser d’appartenir à l’Eglise russe. Il alla personnellement à Constantinople en faire la demande au Patriarche Œcuménique – Photius II -. et revint à Paris le 24 – 2 – 1931 porteur d’un décret du Patriarche Œcuménique daté du 17-2-1931 par lequel le Patriarche Œcuménique « recevait dans la juridiction directe du Saint Trône Patriarcal le Métropolite Euloge , son clergé et ses fidèles ». Ils formeraient « provisoirement » sur le territoire de l’Europe « un exarchat unique et spécial du Saint Trône Œcuménique ». Un texte spécial du Patriarcat Œcuménique spécifiait : « Quels que décisions ou ordres que soient provenant d’où que ce soit ne pourraient avoir aucune force ni valeur pour ces paroisses, leur clergé ou leurs ouailles ».
  • Le 29- 8 1945, Mgr Euloge adressa au Patriarche Alexis I de Moscou une supplique (également signée par l’archevêque Vladimir et l’évêque Jean ses auxiliaires) : « Filialement nous demandons, ayant couvert par l’amour notre désunion avec l’ Eglise Mère, de nous recevoir avec nos paroisses sous votre main paternelle dans la communion canonique avec toute l’Eglise orthodoxe russe ». Cela fut accompli par le Métropolite Nicolas de Kroutitsky et de Kolomna venu spécialement à Paris pour accomplir la réunion canonique à l’Eglise Mère orthodoxe russe , selon le rite universellement adopté, du Métropolite Euloge, de l’évêque Vladimir et l’évêque Jean. Un acte en fut dressé et signé par les participants.
  • Le 8 août 1946, le Métropolite Euloge décédait et à sa place le Patriarche Alexis, sans consulter le Conseil de l’Archevêché nomma exarque en Europe Occidentale le Métropolite Séraphin (Loukianov) et non l’archevêque Vladimir.
  • Le 21-8-1946, l’archevêque Vladimir adressa au patriarche Alexis un télégramme déclarant qu’il acceptait cette décision « à titre d’information et non d’exécution ». Ce télégramme fut suivi le 1-11-1946 d’une longue lettre d’explications.
  • L’assemblée générale de l’archevêché convoquée par Mgr Vladimir confirma la position de Mgr Vladimir et celle de l’archevêché dans l’obédience du Patriarcat de Constantinople. Ce dernier ne réagit qu’en nommant Mgr Vladimir Métropolite.
  • A la mort de Mgr Vladimir (18-12-1959) le Patriarche Athénagoras de Constantinople nomma nouvel exarque l’archevêque Georges (Tarassow).
  • Le 10- 11-1965, le Patriarche Œcuménique Athénagoras informa, par télégramme, le Patriarche Alexis de Moscou qu’il avait décidé de supprimer son Exarchat russe en Europe Occidentale (provisoire). Le Patriarche Athénagoras ne notifia sa décision à l’Archevêque Georges que le 22-11-1965 par une lettre décret n° 671 où il déclarait «confier l’Archevêque Georges, son clergé et ses fidèles aux soins et à l’amour paternel du Patriarche de Moscou ».
  • L’assemblée générale de l’archevêché convoquée les 16 et 18 février 1966 déclarait l’archevêché « indépendant » en donnant à son entité ecclésiastique le nom de :

Archevêché indépendant de l’Eglise orthodoxe de France et d’Europe occidentale

  • Cette situation d’indépendance autoproclamée se révéla difficile à assumer dans le concert des Eglises orthodoxes et dans le respect des contraintes canoniques. Le 2-11-1967 l’archevêque Georges supplia le Patriarche Athénagoras de le recevoir à nouveau dans son obédience. Ce n’est qu’à la suite de plusieurs demandes et démarches que le Patriarche Athénagoras y consenti par lettre du 22-1-1971 mais à des conditions sévères de subordination en qualité de vicariat de fait de sa métropole grecque de France.
  • Après les règnes et décès de Mgr Georges (Tarassow) et de Mgr Georges (Wagner) fut élu le 31 – 5 -1993 Mgr Serge (Konovalov). Mgr Serge engagea, en accord avec Constantinople, un certain nombre de réformes dont un projet de nouveaux statuts pour l’archevêché. Ce projet (étudié par une commission spéciale le Conseil de l’Archevêché et un juriste spécialisé) fut soumis à Constantinople qui après de longues discussions et modifications l’accepta. Il fut soumis au vote de l’assemblée générale extraordinaire de l’archevêché du 7-2-1998 qui le vota.
  • Les discussions du projet de statuts avec le Patriarche Bartholomée mirent en évidence les frustrations dues à la subordination de l’archevêché à la métropole grecque de France. Le Patriarche Bartholomée accepta qu’un projet de « TOMOS » redéfinissant la position de l’archevêché lui soit proposé. Ce projet fut élaboré au sein de l’archevêché par une commission spéciale comportant toutes les différentes sensibilités existant au sein de l’archevêché. Le texte élaboré fut discuté d’abord avec le Métropolite des Gaules Jérémie puis à Constantinople qui le subordonna à une nouvelle modification des statuts de l’archevêché qui venaient juste d’être acceptés par le Patriarche Œcuménique. Cela fut fait et le nouveau texte des statuts fut soumis à l’Assemblée Générale Extraordinaire de l’archevêché qui vota le 1-5-1999 les modifications exigées.
  • Le 20-6-1999 eu lieu la « Promulgation » solennelle du Tomos rétablissant l’exarchat.
  • Ce Tomos était accompagné d’un courrier précisant les points délicats et leurs applications. L’élection des évêques au sein de l’archevêché en faisait partie car ce sujet avait été un des points chauds des discussions préalables tant au niveau des statuts que du Tomos.

* *

Si l’archevêché veut éviter les contraintes exigées par Constantinople (et précédemment acceptées par l’archevêché), cela risque de poser des problèmes d’appartenance ou d’indépendance (déjà expérimentée) avec toutes les conséquences.

Basile de Tiesenhausen
Ancien secrétaire de l’Archevêché

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience sur notre site web et particulièrement pour nous permettre de réaliser des statistiques de visites.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de ces cookies.