A l’origine de l’OLTR – l’appel historique adressé le 1er avril 2003 par le Primat de l’Eglise russe, Sa Sainteté Alexis II, Patriarche de Moscou et de toute la Russie aux évêques, membres du clergé et fidèles des paroisses de tradition russe en Europe Occidentale.
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Une inquiétude, de plus en plus palpable, se développe au sein de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, à mesure qu’il devient toujours plus patent que les vues du patriarcat de Constantinople ne coïncident, nullement, avec la représentation de son avenir qu’imaginent les dirigeants actuels de ce diocèse.
Présentement, l’attention se focalise(*) sur une disposition des statuts, qui stipule que les candidats à la fonction d’évêque dirigeant de l’archevêché doivent avoir appartenu à cette structure, au moins depuis 5 ans.
La crise que connait actuellement l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale concerne, évidemment, toute l’Eglise orthodoxe dans nos pays et, particulièrement, celle de tradition russe. Ce temps de crise est un temps propice à la réflexion et à un retour sur nous-mêmes.
Beaucoup d’entre nous manifestent un certain étonnement et se demandent pourquoi il n’a pas été possible d’élire simplement un successeur à l'archevêque, comme on l’a fait dans le passé.
On sent même une certaine interrogation sur l’attitude du Patriarcat de Constantinople.
Office solennel en l’honneur du 30 anniversaire de l’ordination de l’archiprêtre Nicolas Rehbinder
Le site du diocèse de Chersonèse (en version russe) et le blog "Parlons d'Orthodoxie" (en français) proposent un témoignage relatant l'Office solennel en l’honneur du 30 anniversaire de l’ordination de l’archiprêtre Nicolas Rehbinder.
L'OLTR adresse ses félicitations au père Nicolas et, pour marquer cet événement, propose de partager cet événement en rendant disponible quelques enregistrements sonores mis à sa disposition.
On entendra ainsi:
Eviter la confusion entre le droit canonique et le droit civil
Les événements récents liés à la succession de Mgr Gabriel à la tête de l'Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale montrent qu'il y a parfois confusion dans les règles applicables à telle ou telle situation car elles sont de nature très différente.
Il y a d'abord les statuts de l'Archevêché, qui lui confèrent la personnalité juridique. Il s'agit des règles qui ont été choisies pour le fonctionnement de l'Archevêché, sur les plans interne comme externe. Elles sont issues du droit civil français et, plus particulièrement, du droit des associations.
Les statuts de l'Archevêché s'efforcent, dans la mesure du possible, de rendre les règles de l'Eglise (le droit canonique) compatibles avec le droit civil. Par exemple, le président de l'association n'est pas élu, contrairement à l'habitude, mais se trouve être l'évêque dirigeant du diocèse. Ce dernier doit donc faire fonctionner l'association selon le droit civil, en respectant certaines modalités dont il est responsable devant les membres de l'association. Mais il dirige aussi son diocèse suivant d'autres modalités, celles du droit canon, dont il n'est responsable que devant ses pairs (les autres évêques) et, surtout, devant Dieu.
Un historique proposé par Basile de Tiesenhausen - Ancien secrétaire de l’Archevêché
Le Communiqué n°16 de l'OLTR, daté du 16 mars 2011, concerne le changement des statuts de l’Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale sous l’omophore du Patriarcat de Constantinople.
Il peut être intéressant de rappeler quelques faits et dates de l’histoire de l’Archevêché :
Séraphin Rehbinder
Le phylétisme
Voilà un mot savant qui revient de plus en plus souvent dans les controverses entre orthodoxes. A la vérité, il est souvent employé en tant qu’accusation suprême dans les polémiques et sous-entend que l’adversaire à qui l’on s’adresse est considéré comme quasi hérétique, vocable que l’on a, tout de même, quelque scrupule à utiliser. Paradoxe supplémentaire, ce qualificatif est souvent employé de façon croisée par les partis en controverse.
Ce terme ne nous vient pas de l’Eglise ancienne. Il apparaît surtout au 19ème siècle dans le cadre des disputes entre les Bulgares et le patriarcat de Constantinople qui aboutirent au « schisme bulgare », lequel dura 60 ans, et ne fut surmonté qu’en 1946, par la reconnaissance de l’autocéphalie de l’Eglise de Bulgarie par le Patriarcat de Constantinople.
Note spéciale - Dernière minute du 10 avril 2013 : Le pourvoi en cassation, introduit par l'ACOR a été rejeté. La Cathédrale de Nice est bien la propriété de la Fédération de RUSSIE.
Une décision de justice vient d’être rendue par le Tribunal de Grande Instance compétent, à propos de la propriété de l’Eglise russe de Nice, dédiée à Saint Nicolas. Elle reconnaît le bien- fondé des revendications de l’Etat russe sur ce monument, directement lié à l’histoire de ce pays.
Cette décision va remplir de joie certains, provoquer indignation et rancœur chez d’autres. Et c’est cela qui, pour notre part, nous remplit de tristesse.
L’affaire de l’église Saint-Nicolas montre bien, en effet, tous les nœuds qui se sont malheureusement noués dans les relations de ceux qui sont concernés par la Russie, l’orthodoxie ou l’émigration russe en Europe, de laquelle beaucoup d’entre nous sont issus.
Il n’est pas nécessaire de revenir sur les abominables épreuves subies par le peuple russe, durant une grande partie du siècle dernier, dues aux sanglantes tentatives d’instaurer un paradis sur terre sans, et même contre, Dieu. Ces épreuves sont bien connues de tous.
Pendant toute la durée où s’exerçait le pouvoir soviétique, les choses étaient relativement claires. Il y avait d’un côté les bolcheviques et de l’autre les « réfugiés » chassés de leur pays, mais solidaires du peuple russe souffrant.
Dans le cadre des rencontres orthodoxes, à la paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov et Protection-de-la-Mère-de-Dieu, 91 rue Lecourbe - 75015 Paris était organisée une conférence sur le thème :
Quelques réflexions sur l’avenir de l’Eglise orthodoxe en France et en Europe avant la réunion de la commission pré conciliaire sur l’organisation de la diaspora."
Les désaccords qui existent parmi les orthodoxes de nos pays sur l’avenir de leur Eglise, concernent en réalité le problème de l’ordre ecclésial qui doit régir ce que l’on a pris l’habitude d’appeler « la diaspora » orthodoxe, c’est à dire les populations orthodoxes qui se sont trouvées, par les vicissitudes de l’histoire, dans des pays non orthodoxes. Dans la suite de notre exposé, nous utiliserons ce vocable « diaspora » pour désigner non seulement les immigrés eux-mêmes mais aussi les personnes issues de l’émigration et pleinement assimilées de même que les Occidentaux de souche ayant adhéré à l’Eglise orthodoxe, autrement dit l’ensemble des orthodoxes résidant dans les pays non orthodoxes de tradition.
Un avant et un après. Pour tous ceux qui ont eu la joie de participer aux cérémonies entourant la signature, le 17 mai dernier à Moscou, de l'Acte de réunion canonique entre le Patriarcat de Moscou et l'Eglise orthodoxe russe hors frontières, la cause est entendue. Un élan de foi et de joie presque indicible a tout emporté sur son passage, balayant les derniers résidus éventuels de réticence et laissant les cœurs purifiés par ces jours d'intense prière commune. C'est le cadeau qu'ont reçu tous les participants à cette réconciliation historique. D'où qu'ils soient venus, tous en sont repartis touchés en profondeur, à un moment ou un autre, par ce rayon céleste, épuisés mais remplis d'énergie et d'espoir. [...]
La semaine prochaine aura lieu, comme tous les trois ans, l’assemblée générale de l’Archevêché. La vie cet organisme a connu, depuis sa dernière assemblée générale, une évolution qui apparaît comme inquiétante à bien des égards pour beaucoup d’orthodoxes vivant en France. De fait, le destin de ce corps ecclésial ne peut laisser indifférents les orthodoxes de ce pays.
En effet, son fondateur, le Métropolite Euloge, avait su lui insuffler un certain nombre de principes et de traditions qui en faisait un élément de stabilité et d’équilibre dans le monde de l’orthodoxie en Europe. Ce hiérarque avait un attachement particulier pour la liberté de l’Église et dans l’Église. Il a su apprécier l’indépendance, vis à vis du pouvoir politique, qu’offrait la France à toutes les organisations religieuses, situées sur son sol. Mais, plus encore, il avait fait prévaloir une liberté fondamentale au sein de son diocèse. Toutes formes d’opinions ou d’actions y avaient droit de cité. Si le Métropolite savait parfaitement discerner les faiblesses de chaque initiative, il savait également apprécier ses aspects positifs et ses mérites. Son esprit de liberté, sans laquelle il ne concevait pas la vie de l’Église, allait jusqu’à laisser librement s’éloigner de son diocèse, certes avec regret, mais sans aucune mesure coercitive, les paroisses qui, pour une raison ou une autre, choisissaient de le faire. Il avait conscience, en effet, de ce que la situation en diaspora était un phénomène nouveau et que le consensus de l’Église n’avait pas encore donné une solution définitive aux problèmes qu’elle soulevait dans le monde orthodoxe. Cette liberté fondamentale qui régnait dans le diocèse a toujours été, dans le passé, une caractéristique majeure et exceptionnelle de cet Archevêché.