Par Nicolas Ross
Au XIXe siècle les églises russes en Europe occidentale dépendent de trois instances: le métropolite de St.-Pétersbourg (subordination ecclésiastique), le Saint-Synode (nominations, contrôle) et le ministère des Affaires étrangères (nominations, contrôle, traitements du clergé).
1907-1911 : ces églises passent sous la juridiction de l’évêque de Cronstadt (Mgr Vladimir), auxiliaire du métropolite de St.-Pétersbourg. Les nominations se font sur sa proposition, après consultation des autres instances. Il assure les ordinations. Sa résidence est fixée à Rome.
En 1911, l’ordre ancien est rétabli.
Oleg Lavroff
(Oleg Lavroff avait préparé ce texte mais n'avait pu le prononcer, étant absent lors de la Table Ronde. Il avait été remplacé par le père Nicolas Rehbinder)
Eminences, révérends pères, mesdames et messieurs,
Je me suis fixé comme ligne de conduite de rester neutre et objectif et de vous présenter un état des lieux tel que je le perçois depuis que je travaille activement au sein de notre Archevêché. J'ai préparé cet exposé en concertation avec M. Basile de Tiesenhausen que je tiens à remercier.
Séraphin Rehbinder
Eminences, révérends Pères, Mesdames, Messieurs, nous venons d’écouter de très intéressants exposés sur l’histoire et sur la situation actuelle de notre Archevêché. Il est certainement plus hasardeux de parler de son avenir. Mais cet avenir dépend de ce que nous en ferons et les circonstances font que nous sommes obligés de nous pencher sur cet avenir.
Il y a en effet une accumulation de faits qui font que nous pouvons difficilement continuer à vivre tranquillement comme nous le faisions jusqu’à présent. Quels sont ces faits ? Il y a tout d’abord la chute du communisme et du pouvoir totalitaire violemment antireligieux qui régnait en Russie. Et personne n’oublie que nous sommes un diocèse Russe et que notre situation est provisoire. Mais il y a aussi notre enracinement progressif dans nos pays actuels, qui pose à la fois le problème de notre identité : caractère Russe ou non, et de l’organisation, ici en Europe Occidentale, de l’église orthodoxe à laquelle nous appartenons. Et si nous voulions encore fermer les yeux sur les changements qui s’opèrent autour de nous, la lettre récente du Patriarche de Moscou nous interpelle et nous oblige à préciser nos positions.
L'organisation de la table ronde, après les exposés introductifs, prévoyait que des intervenants réagissent en priorité en cinq minutes à ce qui avait été dit avant que la parole ne revienne à l'auditoire dans son ensemble. Le dépassement du temps de parole de certains des premiers en empêcha d'autres de s'exprimer.
Ci-après - la saisie de l’enregistrement des discussions lors de la Table Ronde.
Les débats étaient modérés par Michel Milkovitch.
Archiprêtre Nicolas Rehbinder
Si l'on commence à s'interroger sur l'Archevêché aujourd'hui, on entrevoit un corps ecclésial unifié, jouissant d'une certaine autonomie, et qui recouvre une réalité extrêmement riche et complexe, à propos de laquelle je relèverai trois aspects.
1. Cette entité ecclésiale est riche d'un héritage, qui se décline en un bagage théologique, culturel et humain.
2. L'Archevêché est aujourd'hui un ensemble de paroisses extrêmement diverses, avec à sa tête un Archevêque assisté d'un Conseil diocésain.
3. Il doit enfin relever un certain nombre de défis, que lui pose le développement de l'histoire aujourd'hui.
C'est autour de ces trois thèmes que je voudrais développer mon très court exposé. Les deux premiers sont probablement connus de vous tous, cependant, il est bon d'en rappeler les éléments.